Une systémique
de l’écosystème.
Écosystème.
On appelle biotope, un milieu forgé par des conditions physico-chimiques (climatiques et microclimatiques, pédologiques, géologiques, hydrographiques, hydrologiques, topographiques).
On appelle biocénose, une communauté d’espèces vivantes interagissant entre elles de façon variée et élaborée pour se nourrir, se reproduire.
L’interconnexion dans d’étroites relations d’un biotope et d’une biocénose forme ce que l’on nomme : un écosystème.
La dénomination d’un écosystème.
Les éléments du biotope ou de la biocénose les plus ancrés dans le paysage servent à la dénomination des écosystèmes naturels. La végétation est souvent une caractéristique retenue pour l’attribution d’un nom à un écosystème donné ; plus rarement un autre aspect peut être souligné.
La végétation est souvent une caractéristique retenue pour l’attribution d’un nom à un écosystème donné.
Plus rarement, un autre aspect comme :
un élément minéral, une autre caractéristique du milieu,
ou même un élément de la faune,
… peut être souligné.
De la formation d’un écosystème à son évolution naturelle vers un climax.
La présence d’un écosystème naturel à un endroit donné résulte de toute une dynamique temporelle d’évolution de l’écosystème dans ce que l’on nomme : une succession écologique.
Au début de l’histoire, il y a la colonisation par de premiers organismes vivants (bactéries, champignons, microflore, microfaune…) d’un substrat neuf et encore vierge. Ces espèces pionnières, en s’installant, remanient quelque peu certaines contraintes du milieu, autorisant ainsi l’implantation de nouvelles espèces.
Ainsi, au fil du temps, l’écosystème évolue, le biotope et la biocénose tendant à se complexifier jusqu’à accéder, dans cette succession écologique, au bout d’un temps considérable, à un stade dit climacique, un état « final » considéré comme le plus stable.
Des déstabilisations par des perturbations extérieures : de la résilience d’un écosystème à son évolution vers un dysclimax.
C’est lorsque l’écosystème a atteint le climax qu’il a la plus forte résilience, la plus forte capacité à recréer le climax après une perturbation externe.
Néanmoins, s’il s’avère que le climax est confronté à une perturbation extérieure importante et prolongée, l’écosystème perd sa résilience et se retrouve en incapacité à recréer le climax d’origine ; il est amené à régresser en un écosystème simplifié, atteignant un nouvel équilibre : le dysclimax.
Les perturbations anthropiques.
Parce qu’elle impacte de façon majeure l’ensemble des écosystèmes naturels, l’espèce humaine est devenue sans aucun doute la plus importante des perturbations de notre époque.
Le biologiste et entomologiste américain Edward Osborne Wilson (1929-2021), dans un livre paru en 2002 intitulé The futur of life, fait référence aux principales pressions exercées par l’être humain sur la biodiversité. Six types d’impacts résumés par l’acronyme HIPPOC (Habitat loss, Invasive species, Population, Pollution, Overharvesting, Climate Change).
Population.
Depuis 1800, soit en un peu plus de 200 ans, la population mondiale a été multipliée par 8 ; elle a doublé en un peu plus de 50 ans entre 1970 et aujourd’hui, passant de 4 à 8 milliards d’êtres humains sur Terre. La croissance démographique est exponentielle. De nos jours, le nombre d’êtres humains sur Terre est la composante première des pressions pesant sur la biodiversité et un facteur amplificateur des autres pressions.
Perte d’habitat.
Surexploitation.
Pollution.
Espèces invasives.
Réchauffement climatique.
Au-delà du nombre d’êtres humains peuplant la Terre, le mode de vie contemporain d’une minorité originaire des pays développés a un impact considérable sur la biodiversité. À l’heure où les esprits sont maintenant éveillés au sujet des liens directs entre mode de vie « occidental » et problèmes environnementaux, nos attentes restent aujourd’hui de pouvoir encore bénéficier au présent et dans le futur, d’un confort matériel aussi facilement et immédiatement, que celui qu’aura su amener la mondialisation et auquel nous nous sommes habitués. On peut voir notre façon de vivre comme la seconde composante des pressions pesant sur la biodiversité.